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mercredi 3 octobre 2018

LA GRATUITÉ


Problèmes liés à la gratuité
La liberté de la loi de l'offre et de la demande est un leurre : car si l'offre est libre, la demande ne l'est pas, le demandeur (consommateur) est manipulé par l'offre (publicité, démarchage, médias, cookies et plus). Donc pour rééquilibrer la chose, il faut réglementer l'offre (contrôle de la qualité, fraude, abus, toxicité, nuisances, dangerosité pour la santé physique et mentale de l'espèce, etc.). Or ce que l'on observe quand l'échange est gratuit, c'est qu'il n'y a pas ou peu de contrôle. Exemple : la télé avec des émissions à caractère toxique. Pire sur le net, avec les jeux vidéo de combats gratuits gores (Assassin est le dernier que j'ai vu sortir) dignes de l'entraînement de la Hitlerjugend.
En plus de l'addiction que peuvent entraîner les jeux et de leur toxicité pour la psyché, avec accroissement des tendances paranoïaques et autres troubles mentaux, cette gratuité est elle même un leurre car il y a capture sournoise de Big Data sur le net, infection de "chevaux de Troie". Le net est comparable au Far-West "au delà du Pecos" sans loi, où règnent les pires escrocs, le porno, les flibustiers de tous poils, et les entrepreneurs aux dents longues.
Dans l'antiquité, la loi naturelle du libre échange était propre car naïve. Au début du troc de biens, d'objets et de services, puis un des objets du troc fut remplacé par une valeur monétaire admise, d'abord les métaux et principalement l'or et l'argent. Le caractère concret de cette valeur évolua par l’apparition de la lettre de change, puis le papier monnaie, pour disparaître complètement à l’ère de la monnaie numérique virtuelle, manipulable à merci. De plus, s'il y avait déjà des achats forcés et induits dans le passé, ces techniques d'induction se sont considérablement développées au XXéme siècle avec l'intelligence émotionnelle, l'hypnose conversationnelle, l’ingénierie psychologique de la publicité. Pourtant ce concept et cette notion de libre échange naïf, au cœur de la théorie économique néo libérale existe toujours. De ce qui précède nous pouvons conclure que cette notion est fausse, lacunaire et intentionnellement biaisée, comme l'est la théorie elle-même. La théorie libérale n'a donc rien de scientifique, elle n'est qu'une justification douteuse des acteurs qui s'en servent pour dominer l'économie mondiale. La théorie marxiste ne vaut pas mieux puisqu'elle sert à justifier une dictature barbare, soi-disant du prolétariat, mais en fait au bénéfice d'une intelligentsia politique oligarchique. Jean-Louis Tripon.

La question de la gratuité revoie à la question du don et se situe à un autre niveau que la question de l'offre et de la demande qui est au niveau du contrat. La gratuité ne peut s'appliquer à tout mais n'est pas à rejeter comme cela. Il y a bien sûr des fausses gratuités (expl : gratuité des transports) et des quasi gratuités qui ont une contrepartie (expl : le web). Je commence à lire un livre en Anglais, sur les recommandations de Rodrigo, qui explique que le web tue la démocratie. La gratuité renvoie à ce qui n'a pas de prix, c'est à dire la vie. Il est parfaitement envisageable qu''il y ait des pans entiers de notre existence qui soient sous le registre de la gratuité.


Mon œuvre de transmission est gratuite, mais je reçois un salaire ou plutôt une récompense objective non financière, dans le fait que mes élèves comme Thibaut, Kpossi et Roger, transmettent à leur tour ce qu'ils ont reçu de moi, et que le cercle des harmoniques de pleine conscience s'étend. C'est un troc entre ce que je donne et un résultat futur, un troc dont j'ai conscience au départ, sinon je ne m'y serais pas engagé, et que le résultat obtenu confirme. Cette chose n'a pas de prix car nulle quantité financière aussi haute soit-elle ne peut l'obtenir en contrepartie. Si la gratuité n'est pas lucrative, elle vise un objectif, procède d'une intention de celui ou du système qui donne, sinon elle est vide de sens, l'altruisme absolu n'existe pas. Elle peut être malhonnête ou perverse (le net), obéir à la satisfaction d'une éthique ou d'une conviction et pratique religieuse (l’abbé Pierre), ou plus objectivement dans la transmission d'un savoir ou d'un savoir faire par l'enseignant. De même, les aides de l'état (RSA, aide au logement) visent la paix sociale, donc une économie en forces de maintien de l'ordre. Les principes confucéens conseillent à l'empereur de Chine d'ouvrir gratuitement ses greniers en cas de famine, pour se faire aimer du peuple et régner sans conteste. La valeur du don se juge par la contrepartie de la réalisation de l'objectif qu'il implique, s'il n'y a pas de contrepartie c'est un échec et sa valeur est nulle. Le fou qui donne dans l'inconscience donne donc une chose sans valeur, mais qui peut aléatoirement en avoir une si celui qui la reçoit en fait quelque chose d'utile. C'est ainsi que je conçois l'économie de la gratuité...


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