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dimanche 18 novembre 2018

RELATIONS ÉCONOMIQUES


LES RELATIONS ÉCONOMIQUES
Il y a en gros cinq types de relations économiques :
a) La charité conditionnelle type restaurants du cœur Coluche.
b) L'entreprise charitable type Emmaüs Abbé Pierre.
c) Le don à but d'harmonie sociale (pratiqué avec des voisins que l'on estime dignes de recevoir et dignes de l'acceptation de leur don). 
d) Le troc d'objets et de services (pratiqué par certaines communautés, éventuellement avec des monnaies alternatives).
e) Le troc pécuniaire (lucratif, c'est celui du système marchand dans le principe du libre échange sans limite, non égalitaire car la demande est manipulée par l'offre, que les néolibéraux veulent imposer, qui mène à la destruction de la planète).
Une relation économique de coopération, solidarité et partage est une solution intermédiaire mixte de c) et d), car c) est sans accord de contrepartie, n'implique donc pas de troc, et d) pas de reconnaissance mutuelle de convivialité, des conflits peuvent surgir au sujet de l'égalité des choses troquées. Ce type de relation existe dans les kibboutz, chez les Amish, dans les communautés issues de la culture hippie, anti psychiatrie, les communautés intentionnelles auto gérées, etc. Ces communautés ont des règles précises parfois très strictes et exclusives comme dans les kibboutz orthodoxes et chez les Amish. Chez ces derniers les jeunes sont autorisés à visiter le monde, quand ils reviennent se marier la communauté se rassemble pour leur construire une ferme, c’est un don. Cependant ils pratiquent entre eux le troc, des rivalités et des jalousies peuvent surgir. Ce sont des communautés chrétiennes anabaptistes indépendantes qui vivent frugalement comme au XIXème siècle, mais qui pratiquent des relations commerciales de type e) avec le monde extérieur.
Ce type de relation économique solidaire peut être la règle de petits groupes partageant les mêmes valeurs, mais ne peut pas s’étendre à l’ensemble d’une nation car elle exige une attitude psychologique inter-relationnelle acceptée envers tous ses membres, qui ne peut pas être imposée, ni créée, ni contrôlée. Elle se prête mal à la réalisation de grands projets nécessitant maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et entreprises de réalisation. Enfin, chacun ne dispose pas de produits ou de services à troquer et peut préférer des relations d’échange de type commercial.
La relation économique du type commercial est donc incontournable pour la survie des populations d’un Etat moderne comme la France. Or nous savons que cette relation du consommateur au vendeur n’est pas équilibrée au profit de l’offre, qui manipule la demande par la publicité, le marketing, et des techniques commerciales abusives. Il y a donc lieu pour protéger le consommateur, de réglementer l’offre en interdisant la vente de produits nuisibles pour sa santé, de produits de faible qualité s’ils sont à obsolescence programmée, et de protéger la planète d’une exploitation dégradante au niveau des ressources et polluante au niveau des déchets. Il est également nécessaire de protéger le travailleur d’une exploitation abusive par l’entreprise qui l’emploie, la situation du marché du travail étant tout aussi déséquilibrée que celui de la consommation.


mardi 13 novembre 2018

LE DON


L’AVENIR EST À L’ÉCONOMIE DU DON
Publié le 12 novembre 2018 par Solidarités Émergentes
L’anthropologue Alain Caillé, dans ses travaux du laboratoire MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales), en hommage à Marcel Mauss et à ses recherches sur le don, propose une (nouvelle) vision des rapports sociaux. Il postule que le paradigme fondateur des relations sociales est en fait celui du don, antérieur historiquement comme l’a démontré Marcel Mauss, puisqu’il est la base d’échanges des peuples premiers et de ce fait précède les autres formes mercantiles et marchandes qui ont suivi.
La spécificité du don est qu’il permet à la fois de faire le lien et d’éviter les conflits. « La triple obligation de donner, recevoir et rendre, constitue l’universel socio-anthropologique sur lequel se sont construites toutes les sociétés anciennes et traditionnelles. (…) Le don constitue le moteur et le performatif par excellence des alliances (Alain Caillé) ». Il permet d’éviter les guerres et entretient la paix entre les tribus, peuples, communautés. « Donner consiste à prendre l’initiative dans l’échange ; recevoir suppose de manifester explicitement la reconnaissance de la valeur du geste du donateur ; rendre conduit à donner à son tour. Ces trois étapes sont les éléments d’un cycle sans fin, donateurs et donataires occupant successivement une place puis l’autre. En effet on n’est jamais quitte dans ce type de transaction : le principe d’équivalence n’habite pas ces cultures. Le but de ces échanges n’est pas de troquer des biens ou des services, mais de créer des liens (Norbert Alter, Donner et prendre – La coopération en entreprise) ». C’est l’inégalité entre les individus qui permet d’éviter le conflit, car s’ils se perçoivent égaux, il y a alors risque de conflit, au sens de la rivalité mimétique de René Girard. Le don comme les rites d’hospitalité « visent à éviter une situation d’égalité entre l’étranger et la société hôte, égalité qui est nécessairement source de rivalité et donc de conflit (Julian Pitt-Rivers, Anthropologie de l’honneur – La mésaventure de Sichem) ».
Le don repose sur la confiance, « l’approche par le don apporte l’observation que ces réseaux sont des réseaux de confiance et de loyauté et que c’est par l’intermédiaire de l’acceptation (ou du refus) du don/contre-don qu’ils se font (ou se défont). Aussi longtemps que la confiance demeure effective, la coopération est possible et il se produit alors un endettement mutuel positif, un jeu qu’on dirait aujourd’hui gagnant/gagnant (Alain Caillé) ».
Avec la sociologie anthropologie du don, on passe de la sociologie de l’individualisme méthodologique, qui explique tout par l’intérêt individuel et la rationalité, qui a constitué le cadre de référence des travaux de Michel Crozier (L’Acteur et le Système) et qui correspond au paradigme moderne/postmoderne, à la sociologie du holisme. Ce que décrivent Alain Caillé et les autres auteurs dans la mouvance des travaux de Marcel Mauss avec son tiers paradigme, c’est un retour aux pratiques des peuples premiers, pour lesquels les échanges reposent sur le don : donner, recevoir et rendre, créant la dynamique sans fin, du lien et des échanges sociaux, privilégiant la paix à la guerre et aux conflits (trop coûteux), encourageant la confiance, la loyauté, la gratitude et reposant sur un échange d’émotions positives nourrissant les relations sociales.
Christine Marsan
Extrait de l’ouvrage « S’approprier les clés de la mutation », sous la direction de Christine Marsan, 2013, éditions Chronique sociale, pp 187-189

Apprendre à l'autre à se servir d'un ordinateur est un don et non un troc

mercredi 7 novembre 2018

NICOTINE


LA NICOTINE
Toute cette affaire de dépendance à la nicotine a pour origine qu'elle provoque un plus de dopamine, de noradrénaline et de sérotonine dans le cerveau. Peut-on parler d'addiction à la dopamine, la molécule du bonheur, d'accoutumance au bonheur ? La nicotine est un anxiolytique, un antidépresseur, un psychotrope, c'est leurs effets que recherche le fumeur, le vaporetteur, le nicoretteur, mais il y a un plus avec la cigarette c'est la saveur du tabac et un effet de micro auto hypnose relaxante dû au choc de la bouffée, qu'il retrouve partiellement avec la vaporette et non avec la nicotine pure peu dosée, sans saveur et d'une action plus lente, ce qui explique le taux de rechute, ce qui fait dire au professeur Robert Molinard que la nicotine ne provoque pas d'accoutumance et que le fumeur ne passe pas du tabac à la molécule de base comme il se fait avec d'autres drogues. Reste que la nicotine est un excellent psychotrope et on peut se demander pourquoi elle est interdite à la prescription des médecins pour les non fumeurs pour cause de dépendance, alors que tous les psychotropes pharmaceutiques le sont tout aussi bien et souvent plus dangereux, si ce n'est pour préserver les ventes de l'industrie pharmaceutique. Le tabac est cancérigène, la nicotine ne l'est pas, elle est la moins chère de tous les psychotropes médicamenteux, elle est accusée de tout les maux par une alliance entre deux industries, la pharmacie et celle du tabac, les zélotes de l'alliance contre le tabac, et l'état pour protéger des intérêts lucratifs, pour de mauvaises raisons de dépendance dues a sa confusion avec le tabac que l'OMS classe au septième rang des drogues les plus dangereuses. Ne faudrait-il pas mieux pour vaincre le tabagisme étudier sérieusement tous ses effets bénéfiques et offrir aux fumeurs et aux non fumeurs le produit innovant à trouver, qui comble tous  leurs besoins réels en dopamine quand ils en manquent, et aux anxieux, déprimés, spasmophiles, TDAH, TOP, et autres troubles pathologiques, un médicament efficace, peu toxique, et moins coûteux pour la sécurité sociale que ce que l'on trouve sur le marché actuellement ? (Références : Voir le DOSSIER NICOTINE)



PSYCHOTROPES


LES PSYCHOTROPES
Nous sommes informés de l’existence de maladies par la perception de souffrances physiques ou mentales, qui ne sont en fait que des signaux, que des messages que quelque chose ne va pas. Nous percevons ces souffrances dans l’image kinesthésique de notre corps ou dans un état mental pénible. Ce sont des qualia qui n’existent pas sur le plan organique, mais uniquement au plan mental, et nous y surréagissons par de l’inquiétude. Comme nos deux natures, physique et mentale, vivent en symbiose, elles s’interinfluencent, aussi l’origine du problème peut se situer dans l’une ou l’autre.
Les psychotropes sont des molécules chimiques censées traiter des désordres psychologiques et comportementaux en modifiant et en altérant l’état du système nerveux central. Il en existe quatre grandes catégories : les neuroleptiques, les stimulants, les dépresseurs et les hallucinogènes, dans lesquels on distingue encore des sous-classes : hypnotiques, analgésiques et sédatifs. Presque toutes ces molécules sont addictives, et sont des poisons mortels à moins d’être titrées à très faible dose. Elles agissent principalement sur le cerveau, donc sur un émetteur de signaux, en espérant faire disparaître le symptôme de souffrance sans agir sur son origine, en sachant que le cerveau décharge la puissance émotionnelle, qu’il reçoit de notre mental, dans notre corps provoquant du stress somatique, éloigné de sa cause.
En général notre organisme répare assez rapidement ses déséquilibres physiques, mais il n’en va pas de même avec nos désordres psychiques comme l’anxiété, la dépression et toutes sortes de pathologies d’humeur, émotionnelles et comportementales. Ces molécules sont donc au mieux des molécules de confort qui souvent abrutissent plutôt qu’elles ne soulagent, et comme elles ne traitent pas l’origine des souffrances, celles-ci persistent, le mal et sa médication devenant chronique. Malgré les réserves des notices, certaines personnes s’enferment pendant des années dans de véritables prisons médicamenteuses avec des psychotropes tels que les antidépresseurs, les stimulants pour travailler, et les somnifères pour dormir, ou y enferment leurs enfants dont les comportements les dérangent.
Les causes des souffrances de ces personnes étant psychiques, cela ne résout en rien leurs problèmes de vouloir supprimer des signaux qui les manifestent en agissant chimiquement sur la biologie cérébrale. Il vaudrait mieux pour elles de s’en affranchir, mais évidemment comme ces pathologies sont souvent imbriquées et renforcées par des pathologies sociales, ce n’est pas si facile pour elles. Du fait de la toxicité de ces psychotropes leur abus peut devenir dangereux, ainsi que nous l’ont montré les décès de grandes célébrités comme Maryline Monroe, Le King Elwis Presley et Michael Jackson, qui sont morts d’une overdose médicamenteuse.
Au fil des ans, grâce aux progrès de la chimie, la pharmacie est devenue un grand secteur économique. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la Commission de la Transparence et la revue Prescrire, la moitié des principes actifs des médicaments pose problème : 35 % auraient un effet nul et 15 % un effet quasiment nul. La santé publique ne serait pas affectée par la suppression de nombreux médicaments. Le médecin qui prescrit ne sait pas forcément ce qu'il fait, car les décideurs du système de santé se laissent en grand nombre corrompre par les groupes pharmaceutiques et leurs lobbies. Aussi, il n'est guère plus possible de croire les recherches publiées, ni de se fier au jugement de son médecin. La France détient la médaille d’or des pilules du bonheur. Dans un rapport sur la santé dans le monde en 2010 et sur l'usage rationnel des médicaments, l'OMS rapporte que 50 % des médicaments ne sont pas prescrits, délivrés ou vendus comme il convient. La surconsommation des psychotropes, des antidépresseurs et des anxiolytiques est donc devenu un problème de santé mondial.