LES PSYCHOTROPES
Nous
sommes informés de l’existence de maladies par la perception de souffrances
physiques ou mentales, qui ne sont en fait que des signaux, que des messages
que quelque chose ne va pas. Nous percevons ces souffrances dans l’image
kinesthésique de notre corps ou dans un état mental pénible. Ce sont des qualia
qui n’existent pas sur le plan organique, mais uniquement au plan mental, et
nous y surréagissons par de l’inquiétude. Comme nos deux natures, physique et
mentale, vivent en symbiose, elles s’interinfluencent, aussi l’origine du
problème peut se situer dans l’une ou l’autre.
Les
psychotropes sont des molécules chimiques censées traiter des désordres
psychologiques et comportementaux en modifiant et en altérant l’état du système
nerveux central. Il en existe quatre grandes catégories : les
neuroleptiques, les stimulants, les dépresseurs et les hallucinogènes, dans
lesquels on distingue encore des sous-classes : hypnotiques, analgésiques
et sédatifs. Presque toutes ces molécules sont addictives, et sont des poisons
mortels à moins d’être titrées à très faible dose. Elles agissent
principalement sur le cerveau, donc sur un émetteur de signaux, en espérant
faire disparaître le symptôme de souffrance sans agir sur son origine, en
sachant que le cerveau décharge la puissance émotionnelle, qu’il reçoit de
notre mental, dans notre corps provoquant du stress somatique, éloigné de sa
cause.
En
général notre organisme répare assez rapidement ses déséquilibres physiques,
mais il n’en va pas de même avec nos désordres psychiques comme l’anxiété, la
dépression et toutes sortes de pathologies d’humeur, émotionnelles et
comportementales. Ces molécules sont donc au mieux des molécules de confort qui
souvent abrutissent plutôt qu’elles ne soulagent, et comme elles ne traitent
pas l’origine des souffrances, celles-ci persistent, le mal et sa médication
devenant chronique. Malgré les réserves des notices, certaines personnes
s’enferment pendant des années dans de véritables prisons médicamenteuses avec
des psychotropes tels que les antidépresseurs, les stimulants pour travailler,
et les somnifères pour dormir, ou y enferment leurs enfants dont les
comportements les dérangent.
Les causes
des souffrances de ces personnes étant psychiques, cela ne résout en rien leurs
problèmes de vouloir supprimer des signaux qui les manifestent en agissant
chimiquement sur la biologie cérébrale. Il vaudrait mieux pour elles de s’en
affranchir, mais évidemment comme ces pathologies sont souvent imbriquées et
renforcées par des pathologies sociales, ce n’est pas si facile pour elles. Du fait
de la toxicité de ces psychotropes leur abus peut devenir dangereux, ainsi que
nous l’ont montré les décès de grandes célébrités comme Maryline Monroe, Le
King Elwis Presley et Michael Jackson, qui sont morts d’une overdose
médicamenteuse.
Au fil des ans, grâce aux progrès de la chimie, la pharmacie est devenue un
grand secteur économique. Selon l'Organisation mondiale de la
santé (OMS), la Commission de la Transparence et la revue Prescrire,
la moitié des principes actifs des médicaments pose problème : 35 %
auraient un effet nul et 15 % un effet quasiment nul. La santé publique ne
serait pas affectée par la suppression de nombreux médicaments. Le médecin qui
prescrit ne sait pas forcément ce qu'il fait, car les décideurs du système de
santé se laissent en grand nombre corrompre par les groupes pharmaceutiques et
leurs lobbies. Aussi, il n'est guère plus possible de croire les recherches
publiées, ni de se fier au jugement de son médecin. La France détient la
médaille d’or des pilules du bonheur. Dans
un rapport sur la santé dans le monde en 2010 et sur l'usage rationnel des
médicaments, l'OMS rapporte que 50 % des médicaments ne sont pas
prescrits, délivrés ou vendus comme il convient. La surconsommation des
psychotropes, des antidépresseurs et des anxiolytiques est donc devenu un
problème de santé mondial.
Merci pour cet article, les problemes sont posées maintenant les malades en souffrances font quoi ?
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